une voix crachote dans les haut-parleurs, tu ne connais pas cette voix, mais elle te paraît incroyablement antipathique... Lorsque tu t'avances, la porte de la salle 1-2 s'ouvre, sèchement, un homme t'invite à entrer, sans même te regarder.
- Déshabille-toi, on va prendre tes mesures et ensuite nous ferons le point sur ton régime alimentaire.
Il désigne du regard la balance et la toise sur le côté. Il tapote une tablette électronique avec impatience. Après que tu te sois déshabillé entièrement, il s'avance, t'accordes un regard moqueur sur le visage lorsqu'il t'observe de la tête aux pieds. Il prend ton bras, délicatement :
- Ne fais pas le malin, j'ai de quoi calmer tes ardeurs.
Tu sens à son ton que, eh bien, il serait RAVI de les calmer, tes ardeurs, mais pas dans le sens que tu penses. Après moult et moult mesures, taille, poids, acuité visuelle, ouïe, il regarde sa feuille de résultat. Comment réagis-tu ?
Ps : Un mauvais comportement t'emmènera directement en salle d'isolement.
Abysse
Nord
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Lun 15 Juin - 9:35
Abysse
la période des examens commencent. les salles voient défiler en leur sein les membres de l’hôpital. suivi psychologique, test médicaux, exercices physiques… tout est là pour renforcer le suivit, déjà suffisamment présent, des patients. abysse, ça ne la dérange pas. habituée à la routine du centre, elle s’est acclimatée aux examens assez rapidement, alors un de plus ou un de moins… dans le fond, ça ne change pas grand chose.
ceci-dit, ce qui la dérange plus, c’est d’avoir été assignée à nurse august. abysse ne l’aime pas. elle est, au fond d’elle même, profondément dérangée par celui-ci. tout en elle la gêne. sa posture voûtée, ses cernes et son regard mauvais, ou ses cheveux roux ébouriffés. il semble dénué de toute empathie, constamment sur la défensive et absolument distant. ses mots sont âpres, rudes, méchant. il semble mettre une distance constante entre lui et les autres. et si abysse déteste ceux qui s’imposent et qui forcent de part leur présence; elle abhorre également ceux qui se retirent trop brutalement des relations sociales. abysse, elle a besoin de fluidité, elle n’aime pas quand c’est brutal, cassant, de quelques manières que ce soit. ça la met mal à l’aise. et august ne lui inspire de toute façon rien de bon. “bonjour.”
mais abysse n’est pas là pour se plaindre. elle n’est pas là pour se révolter. elle a beau avoir une profonde aversion pour l'infirmier, presque viscéral, elle ne compte pas faire de remous. elle entre dans la pièce et salue l’homme d’un air neutre. “Déshabille-toi, on va prendre tes mesures et ensuite nous ferons le point sur ton régime alimentaire.” elle obtempère. enlève ses vêtements pour se dévêtir et monte sur la balance qui affiche un poids bien trop faible pour son gabarit. il y a d’autre tests: taille, acuité visuel, test auditif… toutes les mesures physiques possibles et imaginables finissent par être notées sur la feuille de l’infirmier. elle reste calme, elle obéit. ce n’est pas son genre de faire du bruit.
elle est un peu curieuse, abysse, et en même temps elle n’a pas envie de parler à august. elle se sent de trop. constamment. pourtant, elle aime le calme. elle aime le silence. mais celui-ci est trop angoissant. trop profond. incontrôlable et trop contrôlé. par august. et paradoxalement, cela la force à parler. à briser le silence. pour dire n’importe quoi. mais juste dire quelque chose. au moins un mot. “j’espère que les résultats sont bons.” elle ne pose volontairement pas de question pour éviter de rentrer dans un dialogue trop lourd. elle se contente juste d’un commentaire, d’une phrase. pour briser l’angoisse.
Michel
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Lun 15 Juin - 9:35
Michel
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Nurse August
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Lun 15 Juin - 13:42
Nurse August
Examen clinique
"ton utilité s’arrête ici" A.
réponse positive critique
August était de ces hommes qui ne savaient pas, certains matin, s’ils étaient heureux ou malheureux de travailler ici. Mais au moins, il était disposé à y penser. Pas comme d’autres qui, eh bien, ne se contentaient d’obéir aveuglement. Il est heureux, pourtant d’avoir affaire avec des patients révoltés, ils parvenaient à lui donner cette impression que, eh bien, ils avaient mérité leur sort. Tel n’était pas le cas de la patiente AB0218A-2A. En plus de connaître son dossier, les éléments qu’il notait sur sa fiche d’examen, n’étaient pas bon. Et la fluette Abysse semblait capable de se briser à tout moment. Il relève la tête, accepte de croiser son regard, ce qu’il ne fait pas, habituellement. - Non. Ils ne sont pas bon. Ton poids est inférieur et d’après mes calcules tu es en dessous de la maigreur. Allait-elle mal ? Cette question lui traverse l’esprit, quelques instants, avant qu’il ne se décide à l’écarter brutalement. Il s’en fichait. Il s’en fichait toujours. - J’ai appris que le docteur Joanie était entrée en contact avec toi. Les séances psychologiques te feront du bien, si ça ne va pas tu devrais lui en parler. Mais… Il la regarde, de nouveau. Fixement puis il rajoute : - Elle murmure et c’est comme ça qu’ils croquent dans la pomme. C’est énigmatique, il le sait, il n’a pas envie de faire plus d’effort. - Rhabille-toi. On va augmenter les portions de ton repas et tu vas pouvoir choisir ce que tu veux manger les prochaines semaines. Tu peux t’en aller, ton utilité s’arrête ici. Son ton est dédaigneux, mais dans le fond, il sent qu’elle a réussi à toucher sa corde sensible
Rose
Nord
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Date d'inscription : 09/06/2020
Mar 30 Juin - 4:24
Rose
Il leur a fallu un certain temps d’adaptation. Elle ne dira pas l’inverse. Les salles d’examens, les rumeurs sur la 1-4. Les murmures aux grésillements des hauts parleurs. Mais qu’importe. Pour elle, pour la chaleureuse et blonde délicate. Parfait. Plus de raison de chercher de la ferveur, plus d’opportunité de fouiner. Elle ne se contente jamais de simplement attendre, son t-shirt noué sur le côté. Pourtant aujourd’hui, oh Dieu, qu’elle est fatiguée. Elle ne dort quasiment plus. Elle aimerait le dire à cette flopée de médecin, leur solliciter un substitut de paradis pour évoluer. Provoquer le sommeil éthéré. Mais elle ne le souhaite pas. Pas plus de médicament abrutissant, pas plus de désinvolture. Elle doit continuer à s’acclimater. Elle doit continuer à se faire apprécier ou détester, ce n’est pas le plus important. Être connue, reconnue. Tempête. Cela lui va. Tout sauf le manque des autres. Tout sauf la solitude terrifiante. Vertige dans son cœur.
Elle sait qu’elle reste abandonnée. Balancé du septième ciel, écrasé dans la noirceur de cet hôpital. Souvenir des touchers. Souvenirs des souffles biaisés. Sa poitrine est brûlé. Elle a parfois si mal.
Elle se contente de soupirer, elle balaye tout d’un battement de cils. Elle sourit. Elle se balance. Elle roule des hanches. Elle fane une main dans ses cheveux. Elle laisse sa langue pointer entre ses dents. Seule. Accompagnée. Seule. Seule. Elle fait une boucle.
Alors elle badine en passant la porte. Alors elle le reconnaît, presque vaguement. L’homme au matricule, August. Le type de leur éveil. Elle sourit, elle s’exécute. Elle ne veut pas réfléchir pour le moment. Elle ne veut pas non plus le mettre en colère. Alors elle se plisse, se déshabille, se contorsionne. Alors elle lui laisse tout le loisir d'effectuer ses examens sans accentuer son envie de tous les calmer. Poupée parfaite de chiffon. Elle sait pourtant, soupçon viscéral, qu’il saura forcément qu’elle n’est pas en bonne posture. Le manque de sommeil se voit inévitablement.
Elle le laisse observer ses résultats. Elle se penche en avant, se cambre sur sa chaise.
- Je doute que vous aimiez faire ça, mais pourrions nous fermer les yeux en cas de résultat insuffisant ? souffle-t-elle langoureuse.
Elle n'acquiert aucune idée de comment tout cela pourrait marcher. Elle est bien trop exténuée dans tous les cas pour sembler un minimum convaincante. Mais elle se débat. Pauvre, minuscule, fleur brisée.
- Je vous en conjure. Je ferais ce que vous voulez.
Elle n’aime pas supplier. Elle ne se reconnaît plus. Elle est tout simplement terrifiée. Elle ne veut pas plus de médicaments, pas comme… Avant ? Elle en ne sait plus, elle ne veut pas être déplorée. Produite dans un plan de brebis galeuse. Misérable fille nue qui n’arrive point à dormir. Elle à un rôle à tenir. Oui. Image divine. Bouillonnante et bruyante vague. Brumeuse, rose, jaune et grise. Elle soupire, elle soupèse. Elle ne sait pas sur quel pied danser.
Michel
Admin
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Date d'inscription : 10/06/2018
Mar 30 Juin - 4:24
Michel
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'Event' :
Michel
Admin
Messages : 228
Date d'inscription : 10/06/2018
Mar 30 Juin - 19:02
Michel
Examen clinique
"ton utilité s’arrête ici" A.
réponse négative critique
Certaines fois, August adorait venir travailler, sans doute parce que, la vacuité le tue, un peu, beaucoup, dans les silences de sa chambre aseptisé il sait qu'il n'y a rien ou presque, que l'univers en dehors se disloque et se tord... August trouvait aussi bien du réconfort que de l'amertume entre ces murs, un quotidien dénué de tout et d'humanité. Mais que reste-t-il d'humain, après tout...
C'est d'une voix décharnée qu'il l'appelle, elle, celle qui le premier jour a fait arracher au chef vénéré un soupçon d'amabilité, comme d'autres plus tard, mais cette fille-là, il ne l'a pas oublié. Rose qu'elle s'appelle. Matricule RO0257A-2O. Il la détaille, sans avis, comme à son habitude. Il note tout, mensurations, imc, vérifie son audition, sa vision. Ce n'est pas mauvais. Ce n'est pas non plus bon, c'est dans la moyenne.
Pourtant son inquiétude et ses tentatives, l'intrigue, était-elle sotte ? Était-ce une façon d'attirer l'attention ? Il la fixe, d'abord sans avis et puis il se met à éclater de rire. D'un rire qui vous fait comprendre que, peu importe ce que vous veniez de faire, c'était extrêmement ridicule. Non, vraiment. Il a du mal, à reprendre son souffle, même.
- Jeune fille. Vous suivrez un séminaire contre le harcèlement sexuel. Vous pouvez sortir.
Rossignol
Nord
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Date d'inscription : 10/06/2020
Jeu 2 Juil - 14:00
Rossignol
Examen Clinique
Rossignol ft. August
"Comme accueil le “doux sourire” d’August."
Il y a de ces jours comme ça où tu n’es pas vraiment d’humeur. Aujourd’hui, clairement, ça l’était. Je passe mes journées entières à pondérer les paroles de ce Michel, ce fichu noeud pap rouge et son sourire idiot, autant jusqu’à m’en faire un mal de chien à la tête.
Ha… Je ne veux pas avoir d’examen. Pas pour eux. Pas pour lui. Je ne veux pas contribuer à des expériences contre mon gré. C’est plus fort que moi, ça me rebute. Je déteste être utilisé comme un jouet. Il ne manquerait plus que je retourne dans cette salle de l’enfer où on veut me prélever des choses et j’aurai mon quota pour la journée… Ça me donne mal au ventre cette anxiété… Au point où j’attrape mon estomac de mes bras en me penchant vers l’avant.
J’en ai marre… Une phrase que je répète discrètement pour moi-même alors que je regarde la salle d’attente, remplie des personnes dont je reconnais les silhouettes. Enfin, je pensais que ça ne pouvait pas être pire que cette salle où l’autre fille m’a fait sa prise d’art martiaux ? Je me trompais lourdement…
Disons qu’à l’entente d’une voix familière et particulièrement désagréable, je me doute d’à qui j’ai à faire et… Manquait plus que ça… Cet infirmier aussi aimable qu’une porte de prison… J’avance le pas lourd avec la fatigue qui m’atteint déjà à l’idée de dialoguer avec l’énergumène. Je risque la piqûre avec lui, et même plus. Il n’en fait qu’à sa tête lui aussi…
Bref, je finis par entrer plus ou moins malgré moi dans cette salle aux odeurs désagréables avec comme accueil le “doux sourire” d’August.
…
Tuez-moi.
Lorsqu’il me désigne la balance et qu’il me demande de me déshabiller, je ressens déjà une certaine gêne. Après tout, l’autre en costard nous a montré qu’on était surveillé par des tonnes de gens. Autant faire du sport me va. Autant ça. Je suis déjà rebuté. C’est malsain. Je n’aime pas ça mais je respire un grand coup. Imagines que c’est un rendez-vous médical, imagines que c’est un rendez-vous médical. Je me fais violence et monte sur la balance bien que je finisse par apercevoir ce visage moqueur qui ne me plait pas des masses.
- Qu’est-ce qu’il y a de drôle ?
Lui demandé-je renfrogné et surtout irrité par ça avant qu’il ne m’attrape le bras et...
Disons que le ton inquisiteur et regorgeant de menaces n’aide pas à effacer mon exaspération manifeste face à lui. Pour qui il se prend ? Il croit que ça me fait peur ?
- Wow Bonjour, je vois que t’es toujours aussi amical, ça fait plaisir de voir des gens ne pas agir de manière aussi minable pour une fois.
Répondé-je en retirant mon bras nonchalamment de sa prise, piquant à souhait en le fusillant sans pour autant bouger.
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